Il n'a rien pu faire. Tête basse, le regard forcément vide. Montpellier échoue pour la deuxième fois de son histoire en quinze finales de Coupe de France. Fébrile défensivement, sans ressource en deuxième période (27-21, 42e), l'ensemble héraultais a tout donné. N'a jamais mené dans cette rencontre, mais a tout tenté. "C'est difficile de vivre ce moment, concède le capitaine Jure Dolenec au micro de beIN Sports, le visage abattu. "On a fait un bon match en attaque et en première période mais en défense, on a été incapables d'arrêter une attaque nantaise. On ne méritait pas de gagner. C'était ma dernière occasion de gagner un titre avec Montpellier. Je pensais vraiment qu'il y avait la place... On a fait un non match." Sans la muraille Gérard, la vista de Guigou, la hauteur de Grébille et la clairvoyance de Kavticnik, Montpellier n'avait pourtant pas d'états d'âme. L'expérience en moins mais la fougue de la jeunesse en plus.
C'est Nantes qui fait bonne impression pendant le premier quart d'heure. La base arrière Nyokas et Claire en tête trouvent des failles dans la défense montpelliéraine. Ludovic Fabregas écope quant à lui une deuxième sanction pour deux minutes (19e). Le MHB est dans le dur devant Portner lors de ce premier acte, mais excelle devant à l'image de Dolenec (3/3), Bonnefond (4/5) et Porte (3/3). Montpellier n'a jamais mené au score mais n'a jamais, aussi, été largué dans le premier acte. Même si Derot (11-8), Klein (12-9) et Balaguer (15-12) mettaient de la distance avec son rival. "Nantes joue très vite vers l'avant, au fur et à mesure que la partie va avancer, les gardiens auront de l'importance", confiait un certain Vincent Gérard à la pause.
Et le gardien de l'équipe de France voyait juste. Mais c'était un ancien de la maison Arnaud Siffert qui s'est illustré et de bien belle manière en arrêtant trois face à face à six mètres. "On a été un peu en panique pendant nos temps faibles, admet Patrice Canayer. C'est peut-être le manque d'expérience. On n'a pas réussi à maîtriser une rencontre qui nous a filés au fil des minutes."Nantes maîtrise et confirme en accélérant dans le dernier quart d'heure (36-27, 55e) juste après que Ludovic Fabregas voyait rouge suite à trois exclusions temporaires (53e).Bien entendu, même si les têtes ne sont pas à la fête, cela n'enlève en rien à la splendide saison que tous les joueurs ont réalisée. Comme en témoigne la petite communion en fin de match avec les supporters. Vibrant.
Les statistiques de Montpellier :
GARDIENS
Samir BELLAHCENE : 17 minutes, 3 arrêts
Nikola PORTNER : 43 minutes, 6 arrêts dt 0/1 pen.
BUTEURS
Arthur ANQUETIL
Diego SIMONET : 4/5
Théophile CAUSSE : 4/4
Jonas TRUCHANOVICIUS : 1/2
Aymen TOUMI : 3/6
Jure DOLENEC : 3/3 dt 1/1 pen.
Kyllian VILLEMINOT
Julien BOS
Miha ZVIZEJ
Baptiste BONNEFOND : 6/8
Jean-Loup FAUSTIN
Ludovic FABREGAS : 2/3
Valentin PORTE : 4/5
Arnaud BINGO : 4/7
Les statistiques de Nantes :
GARDIENS
Cyril DUMOULIN : 30 minutes, 4 arrêts dt 0/1 pen.
Arnaud SIFFERT : 30 minutes, 9 arrêts
BUTEURS
Olivier NYOKAS : 7/7
Nicolas CLAIRE : 7/8
O'Brian NYATEU : 2/2
Dominik KLEIN : 2/4
Senjamin BURIC : 1/1
Nicolas TOURNAT : 6/7
Rock FELIHO
Théo DEROT : 1/2
Florian DELECROIX : 0/1
Eduardo GURBINDO : 4/5
David BALAGUER : 7/7 dt 1/1 pen.
Lucien AUFRET
Dragan PECHMALBEC