Lidl Starligue : Montpellier n'était pas d'attaque

Pas facile cet Aix-là. Certains prétendants ont essayé sans forcément connaître un franc succès. Paris, Nantes et Nîmes notamment, ont déjà laissé des plumes face à une vaillante et structurée formation provençale. Vêtu de son plus beau costume, Montpellier s'est alors employé non pas pour lui faire la cour, mais dans le but de lui faire passer un mauvais quart d'heure entre deux matches de Ligue des champions face à Barcelone.

Dès les premiers regards, l'étincelle jaillit. Titulaire, Portner annonce la couleur avec trois arrêts en six minutes. En face, Wesley Pardin rend la pareille, décidé à tenir tête à son hôte. Balbutiant son handball par moments, le MHB sait se montrer séduisant. Mal embarqué (6-8, 20e), l'entrée de Melvyn Richardson (18e) ravive la flamme avec un but en pleine lucarne quelques secondes après s'être levé du banc. Quand Nikola Portner joue des tours à son adversaire Wesley Pardin en lui envoyant un missile entre les jambes depuis sa surface, c'est tout Bougnol qui s'enflamme (10-9, 26e). Pendant le premier acte, le MHB n'arrive pas à s'éloigner d'Aix, mais maîtrise avec sérénité.  

En début de seconde période, le MHB prend le dessus. Melvyn Richardson, encore lui, s'élève deux fois au-delà des bras et envoie la petite balle pégueuse faire trembler les filets. Kavticnik conclut la série de 3-0 et oblige Jérôme Fernandez à poser son premier temps mort en seconde période (15-11, 38e). S'il trouve la solution devant, le MHB a fermé le verrou derrière : onze minutes sans prendre le moindre but (27e-38e).

Puis, le trou noir. Projecteurs allumés, efficacité éteinte. 6-0 concédé (15-17). Même cap'tain Guigou écrase son penalty sur les mains de Pardin avant que le pied de ce dernier ne repousse sa deuxième tentative. Le combat est lancé. Montpellier puise dans ses réserves. Le deuxième temps mort de Patrice Canayer est posé (52e). Pas loin de tomber dans le gouffre (19-22), Montpellier se rattrappe à ce qu'il peut. Porte, Simonet et Richardson amorcent la "remontada" : 22-22. L'ultime possession visiteuse est longue. Aix joue bien le coup, Onufriyenko prend Gérard à contre-pied. Le money time tourne en faveur des provençaux. Diego Simonet sonne la dernière charge. Le meneur de jeu tombe dans la zone. Pas de penalty. La paire d'arbitres sfifle un jet de neuf mètres. Melvyn Richardson voit son tir s'échouer sur les bras aixois. Coup de sifflet final.