Comment le groupe va à 48h de cette défaite ?
Le paradoxe c’est que nous allons plutôt bien. Il n’y a pas de problème particulier dans l’équipe. On ne va pas mal, après on est en train de prendre conscience de certaines choses. Il vaut mieux tard que jamais. Ce n’est pas parce qu’on prend conscience des choses qu’on a obligatoirement les réponses avec. Il est nécessaire de bien les regarder en face et ne pas se cacher derrière les subterfuges. Petit à petit on va remettre ce qu’il faut en place, remettre de la confiance et de la sérénité dans le jeu et dans les têtes. On s’en serait bien passé mais c’est certainement un passage obligé pour faire grandir l’équipe.
De quoi faut-il prendre conscience ?
Il faut prendre conscience de plusieurs choses. Le rôle de chacun dans le collectif, chacun doit avoir une mission définie en fonction de son expérience, de ses qualités … Il faut que chaque joueur joue bien sa partition, c’est important. En ce moment ce n’est pas complètement le cas, il faut peut-être que les missions soient redéfinies.
La deuxième chose est de bien comprendre que la compétition est difficile, surtout quand on enchaine les matchs tous les trois jours. Il y a en plus les échéances internationales avec les Jeux Olympiques en perspective. Il faut assurer le temps présent.
Comment réussit-on à remobiliser son équipe pour un match important ?
La question n‘est pas de remobiliser sur un match, il faut faire en sorte que certains de nos comportements ne reviennent pas de manière globale. Il faut qu’on montre qu’on est capable d’enchainer les résultats ainsi que des niveaux d’engagement et de performance sur 7 ou 8 matchs. On va essayer de commencer sur 3 matchs et se concentrer sur la manière d’enchainer ces matchs de haut niveau sans être défaillants individuellement et collectivement.
Quels sont les raisons que vous trouvez à ces défaites contre Ivry et Istres ?
Si j’avais les raisons je les aurais anticipées. Ce qui ressort à mon sens c’est que quelque part on se cache derrière la notion d’équipe. C’est accentué quand on joue contre des équipes, que les joueurs imaginent comme plus faibles, ils ont l’impression que la force du groupe va l’emporter systématiquement. Ce n’est pas de la mauvaise volonté de la part des joueurs, c’est que nous sommes malheureusement obligés de reprendre certains fondamentaux de la performance.
En regardant un peu les résultats dans le détail, vous avez autant perdu en proportion en championnat qu’en ligue des champions
Pour moi la colère intérieure est passée, je suis plus dans la réflexion pour les aider le plus vite possible à intégrer un certain nombre de choses. Malheureusement pour être conscient de certaines choses il faut se brûler, et c’est dommage. Peut-être que c’est un mal nécessaire pour faire grandir cette équipe et certains de ses joueurs.
En prenant un peu plus de recul, cela fait plusieurs fois que vous êtes là où on ne vous attendait pas en championnat et en Ligue des Champions et inversement.
Je me suis fait la même réflexion, je le vois juste un peu différemment. Je pense que nous ne sommas pas mâtures, en termes de compétences techniques, mentales et psychologiques. Nous ne sommes pas mâtures pour pouvoir être compétitifs sur 60 matchs. Pour avoir ce genre d’équipe il faut des machines, des joueurs capables d’enchaîner 70 matchs en alternant entre les équipes nationales et les clubs. Valentin a ses propensions à le faire grâce à sa maturité athlétique, physique et mentale. Il faut donc soit recruter des joueurs avec ce profil-là, soit travailler avec les joueurs pour qu’ils progressent afin qu’ils soient de plus en plus constants.
Est-ce que vous vous préparez à ne pas jouer la Ligue des Champions l’année prochaine ?
Franchement, je ne me pose même pas cette question là ! Bien évidemment qu’on s’éloigne de la Ligue des Champions. Mais quand on est dans une situation délicate il faut savoir ne pas regarder trop loin devant. Ce qui est important est de concentrer sur le court terme et donc sur les 3 matchs qui arrivent. Cela ne veut pas dire que nous ne serions pas bons dans cette compétition. Le paradoxe c’est qu’il est peut-être plus dur pour nous d’aller en Ligue des Champions l’année prochaine que d’aller en 1/8e ou en 1/4 de finale cette année.
MATCH A SUIVRE
Montpellier / Meshkov Brest
Samedi 15 février 2020 17h15
Palais des Sports R. Bougnol
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