EHF European League : Match de qualif’ retour décisif

Qu’avez-vous pensé de la prestation de vos joueurs sur Chartres ?
Je n’avais pas besoin d’être rassuré. La semaine dernière on a perdu contre Skjern qui est une très bonne équipe européenne. On a perdu d’un but, c’est loin d’être un résultat négatif même si j’aurais aimé que l’on fasse mieux dans la qualité de jeu que l’on a développée. Maintenant il faut bien comprendre qu’après sept mois sans compétition, reprendre à l’extérieur par un match de coupe d’Europe ce n’est pas évident.

Ce qui était bien contre Chartres c’est qu’on a retrouvé une meilleure qualité de jeu, qui était plus conforme à ce qu’on a eu pendant la préparation. On a retrouvé un niveau d’intensité qui était beaucoup plus intéressant dans l’engagement physique et mental. L’équipe était un peu moins fébrile. Ça nous a donc permis de faire un match qui était dans l’ensemble beaucoup plus consistant.

Craignez-vous le manque de rythme pour le match de demain ?
Ce qui nous a peut-être posé des problèmes, on ne l’avait pas forcément mit en lumière mais Skjern était à 7 matchs officiels alors que nous reprenions le chemin de la compétition. Même si on avait fait beaucoup de matchs amicaux, c’était certainement un petit handicap. Je pense que ce n’est pas forcément du rythme physiologique qui nous manque, c’est peut-être un peu plus les réflexes de la compétition et l’intensité qu’on doit avoir tous les trois jours, et ça on l’a un peu perdu évidemment. Quand tu t’arrêtes tu perds un peu cette capacité à enchainer. On essaye au niveau des entrainements de se redonner beaucoup de rythme et d’intensité dans ce que l’on fait. J’espère qu’on va être dans cette ligné, mais je ne suis pas inquiet dans la mesure où le travail fait est très cohérent. Maintenant il faut le traduire en match, il faut qu’on arrive à progresser, mais il y a une vraie volonté pour ça donc je n’ai pas d’inquiétude particulière.

L’objectif de l’EHF European League est-ce une priorité ?
Le président a donné les objectifs du club. Pour ma part, on m’a demandé de quoi je rêvais, j’ai répondu que je rêvais d’un titre de champion de France, ça ne veut pas dire que je me désintéresse des autres compétitions. Je suis pragmatique : je connais l’environnement dans lequel on est aujourd’hui et comment les choses fonctionnent. Aujourd’hui, mon problème n’est pas de me projeter sur les résultats à la fin de l’année. J’essaye de travailler sur des objectifs à court terme.
Nos deux objectifs étaient de nous qualifier pour l’European League, et de bien entrer dans le Championnat. Le but des prochains jours, c’est donc de se qualifier demain, la suite on verra.

Dans ce contexte actuel avec la jauge de spectateur qui est réduite, l’ambiance est-elle particulière ?
Oui, bien sûr. Mais quand on joue on pense aux gens qui sont devant leur télévision, aux gens qui aimeraient être là mais qui ne peuvent pas. On a besoin que les gens qui soient là soient de vrais supporters, que tous ceux qui peuvent être présents profitent de cette chance qu’ils ont. Les 1000 personnes présentes doivent faire du bruit comme s’ils étaient 3000. Ils doivent nous accompagner et ça sera très important demain. On joue pour eux : c’est le principe du professionnalisme, on ne joue pas pour soi.