USAM / MHB : Un match passionnant à suivre…

Patrice Canayer, quel sera l’effectif présent demain face à l’USAM ?
Melvyn Richardson a un petit problème au psoas depuis deux jours, je suis réservé sur sa participation. On verra demain matin. Par contre on récupère Arthur Lenne qui a récupéré de son entorse à la cheville, il s’entraine normalement et fera partie de l’effectif.

Au début de la saison, vous disiez que le Derby de l’année dernière était un match qui vous restait sur l’estomac. Qu’avez-vous dit à vos joueurs ?
La saison dernière c’était un match qui a été très frustrant car on avait fait ce qu’il fallait. A trois minutes de la fin on perd le match. J’ai eu l’impression d’avoir donné le match sur les cinq dernières minutes en faisant deux ou trois erreurs qu’on ne peut pas se permettre de faire à ce niveau-là de la compétition. Le contenu n’était pas mauvais en soi, mais il y avait une frustration du résultat. Le Président et moi-même avons parlé aux joueurs pour leur expliquer ce que représentait le derby ce matin et les enjeux autour de cette rencontre.

Les joueurs ont besoin qu’on leur rappelle l’importance d’un derby ?
Bien sûr, il faut qu’ils s’imprègnent de la vie du club. C’est comme un RiverPlate-Boca Juniors, ou un Porto-Lisbonne. Il faut leur donner des images, leur expliquer cette rivalité sportive, sociologique, culturelle. Cela doit faire partie de l’ADN et de la construction d’une équipe, d’un club.

Qu’est ce qui réunit le club de Montpellier et celui de Nîmes ?
Ce sont deux clubs qui ont une trajectoire assez longue, c’est pour ça que c’est intéressant. Ils existent dans le haut niveau depuis un moment, ils ont un passé. Je pense que ce sont deux clubs qui sont bien dirigés, qui travaillent très bien avec une direction solide, et qui ont un fil conducteur. Finalement ce qui les réunit c’est le goût du professionnalisme.

Comment faut-il appréhender un match comme celui-ci ?
Ce qui est compliqué dans un match de ce type-là, c’est qu’il faut réussir à le jouer. C’est un match excitant qu’il ne faut pas seulement rêver ou idéaliser : ça doit rester un plaisir. C’est le jeu et l’engagement qui doivent ressortir. Ça doit faire naître quelque chose de beau, et de bon à jouer pour les joueurs. Dans un Derby, le match n’est jamais gagné ni jamais perdu. Il ne faut pas l’oublier, à aucun moment du match.

Pensez-vous que le MHB s’avance favori pour ce Derby ?
Pas du tout. On est à la troisième journée de Championnat, et il y a déjà un match que l’on n’a pas joué. On connait nos capacités, nos forces, on sait ce qu’on est capable de faire. Le travail sur lequel j’essaye d’insister c’est de bien faire comprendre le contexte de ce type de match aux joueurs. Deuxièmement, c’est de faire en sorte que l’on joue le mieux possible avec le maximum d’intensité et de qualité pendant 60 minutes. C’est un match à jouer qui est excitant, passionnant, entre deux équipes qui pratiquent un jeu de grande qualité. Ça va être intéressant à tous les niveaux. Le seul bémol c’est la jauge réduite au Parnasse, et le fait qu’on n’aura pas nos supporters. C’est dommage car pour eux le déplacement à Nîmes est toujours un moment extrêmement passionnant. C’est frustrant, mais on aura une pensée pour eux.