L’EHF Champions League pour se relancer

La défaite contre Aix est-elle digérée ?

Non, ou alors ça veut dire qu’on digère très vite. Il y a encore beaucoup de frustration, de colère. Le niveau de jeu et d’engagement qu’on a fourni est très en deçà de ce qui est normal pour nous, toujours avec ce problème d’inconstance.

Est-ce le début de saison le plus inattendu depuis que vous êtes arrivé ?

Chaque saison est différente. Le paradoxe c’est que ce début de saison en ligue des Champions est excellent, bien au-delà de nos prévisions. Il y a 3 jours, on va gagner à Nîmes où on fait un match très sérieux. Par contre quand on analyse le Championnat, il est évident que le bilan n’est pas bon du tout, ça c’est clair.
On est capable de faire de très bons matchs, contre Kiel, Szeged ou même contre Paris. Mais d’un match à l’autre, c’est le jour et la nuit, voire d’une mi-temps à l’autre, et ce dans le rendement individuel comme dans le rendement collectif.
Aujourd’hui on est une belle équipe avec de bons joueurs mais on n’est pas compétitif dans le sens où on ne maitrise pas très bien la compétition.
Il y a certainement un manque de perception de ce que demande le fait de jouer tous les 3 jours dans un club comme Montpellier. Toutes les équipes qui nous jouent ont envie de faire un gros match contre nous, et c’est normal. Quand tu joues à Montpellier, tu dois être à 100% et malheureusement on a une équipe beaucoup trop irrégulière.
Ce qui me « rassure », c’est qu’on est inconstant dans les deux sens. On peut faire de très mauvais matchs mais on est aussi capable de montrer de très belles choses. Je suis incapable de vous dire ce qu’on va voir mercredi mais d’un point de vue handball, on est tout à fait capable d’aller gagner à Elverum.

L’EHF Champions League peut-elle servir de tremplin ?

J’ai l’impression qu’on a plus de mal à jouer les matchs où il y a plus de pression. En Coupe d’Europe, on est dans une poule où 6 équipes sur 8 se qualifient donc on sait qu’une erreur n’est pas très grave. On a beaucoup plus de mal à assumer notre rôle lorsqu’il y a de la pression. On a un maillot qui n’est pas simple à porter mais les joueurs qu’on a sont là pour ça.

Malgré la défaite, comment-avez-vous ressenti ce retour dans votre salle ?

Les équipes avaient bien travaillé pour préparer ce retour, ce qui est d’autant plus rageant quand on voit qu’on perd ce match. On travaille avec cette volonté d’accueillir au mieux nos spectateurs pour que chaque rencontre soit une fête avant, pendant, et après le match.