Il semblerait que ce n'est pas votre premier Final 4...
Oui, j'ai déjà disputé un Final 4 donc je sais comment cela fonctionne à peu près. Dans l'équipe, comme Diego (Simonet)est blessé, je me demande même si je ne suis pas le seul. Ce sera une belle expérience en plus pour les joueurs qui ne connaissent pas ce type d'évènement. C'est un week-end assez particulier. On pense que ça va être long, mais le week-end passe très vite et il ne faut pas rater le coche.
Qu'est-ce qui est particulier sur cette formule ?
Le rythme, l'ambiance. Ça nous sort de l'ordinaire. On a des entraînements la veille du match qui sont tirés au sort, tout est minuté. Derrière, on a la conférence de presse, une présentation d'équipe. C'est un rythme complètement différent que l'on connaît. Puis, il y a aussi l'enchaînement de deux matchs en deux jours que l'on a jamais fait à l'heure actuelle. C'est quelque chose qu'il faut gérer de façon intelligente.
Est-ce que l'expérience internationale joue dans un Final 4 ?
Ça joue car à une époque, on avait l'habitude de jouer avec la sélection nationale à des horaires différents notamment pendant les Jeux Olympiques. Des fois, on avait des matchs à 9h30, à 22h. Cela amène forcément de l'expérience surtout que par moments on jouait trois matchs en trois jours sur les championnats d'Europe de l'époque. Maintenant, on est préparé physiquement à jouer deux matchs en deux jours. Je me rappelle de 2018, on était tellement motivé et excité qu'on a tendance à vite oublier la fatigue.
À ce propos, vous n'êtes pas dans les mêmes dispositions mentales que 2018...
Il y a une règle en football américain qui est assez connue, c'est la règle des 24h. Après une victoire ou une défaite, on a souvent le staff qui laisse 24h aux joueurs pour faire la tronche ou être heureux. 24h après, on se remet au boulot. En 2018, c'était vraiment le cas. Patrice a eu des mots durs et justes car on avait pris un coup de marteau sur la tête à Saint-Raphaël pour le titre en championnat. On était vraiment tous abattu. Il avait dit que celui qui faisait la gueule, il ne l'emmenait pas à Cologne. Ç'a mis un coup de fouet à tout le monde. On s'est remis au boulot et on est arrivé motivé. Cette année, c'est un peu différent mais un peu pareil aussi. Le temps d'un week-end, on oublie tout ce qui se passe en championnat, tout ce qui se passe ailleurs et on se concentre sur le moment présent.
Quel est ton rôle aujourd'hui dans le groupe en étant le capitaine et l'un des seuls à avoir disputé un Final 4 ?
J'ai confiance au staff. Le programme va être bien fait pour que l'on soit dans les meilleures dispositions. Maintenant, mon rôle est de faire en sorte que ces règles soient les mieux appliquées. En partant du principe que l'on gagne la demi-finale, c'est le moment le plus important. Je repense à 2018, c'est à ce moment précis qu'on prend l'ascendant et qu'on gagne la finale. Après la victoire en demi-finale, on est rentré dans le vestiaire heureux mais sans faire trop de bruit. En passant devant le vestiaire de Nantes qui avait joué juste avant nous, ils étaient encore dans l'euphorie, ils buvaient des bières comme si c'était une finalité d'avoir gagné Paris. Je pense que l'après premier match, victoire ou défaite, est très important. Il faut psychologiquement se mettre dans le second match. La récupération le sommeil et l'alimentation sont essentiels. Ce sera à moi de bien faire en sorte que tous les gars suivent ce protocole après le match.
Comment analysez-vous cette équipe du Füchse Berlin ?
C'est une très bonne équipe. Je ne les ai pas trop vus jouer. J'ai suivi les résultats à distance. Il y a des joueurs de très haut niveau, avec des stars internationales pratiquement à chaque poste que l'on commence à bien connaître. Ça reste une équipe de handball qui est capable d'excellents résultats, qui se bat pour le titre en Bundesliga mais qui est aussi capable de trébucher comme à Bergischer qui n'est pas la meilleure équipe en Allemagne. Elle est humaine, capable du pire comme du meilleur. À leur meilleur, ils sont excellents, comme nous. Quand ils ne sont pas en canne, ils sont capables de perdre contre tout le monde.
Le programme
Samedi 27 mai :
Demi-finale
15h30 : MHB / Füchse Berlin (ALL)
18h : Granollers (ESP) / Göppingen (ALL)
Dimanche 28 mai :
15h30 : Petite finale
18h : Finale
Un écran géant, installé au sein du FDI Stadium, diffusera l'intégralité des matchs. La demi-finale est diffusée sur Eurosport 2.