Après les signatures d’Erick Mathé et de Baptiste Nicot aux postes d’entraineur général et d’entraineur adjoint, le Montpellier Handball et son Président Julien Deljarry ont finalisé les contours du futur staff technique de l’équipe professionnelle, en officialisant l’arrivée de Frédéric Marcerou.
Occitan né à Narbonne, Frédéric Marcerou a été joueur professionnel de rugby à XIII avant de devenir un préparateur physique extrêmement réputé dans le milieu du rugby à XIII et du rugby à XV. A 41 ans, il s’apprête à relever un nouveau défi dans le milieu du handball, pour un club qu’il a toujours suivi de près.
Retrouvez ci-dessous sa première interview pour le site officiel du MHB.
Frédéric, pouvez-vous nous présenter votre parcours en tant que préparateur physique ?
En tant que préparateur physique, j’ai commencé à Montpellier au rugby à XIII, qui est mon sport de prédilection, de 2008 à 2012. Ensuite, je suis parti aux Dragons Catalans de 2012 à 2016. En parallèle, en 2013, j’ai travaillé sur la Coupe du Monde pour l’équipe de France de rugby à XIII (ndlr : quart de finaliste). De 2017 à 2022, j’étais préparateur physique à l’Union Bordeaux Bègles en Top 14.
Vous avez également fondé le Coaching Club, une entreprise spécialisée dans le coaching sportif. Pouvez-vous nous parler de cette expérience ?
Je l’ai créée en 2016 suite à mon départ des Dragons Catalans. Quand je suis sorti de la fac, je trouvais qu’il manquait quelque chose dans l’éducation des préparateurs physiques. Il y avait beaucoup d’aspects théoriques, nous n’étions pas confrontés à ce qu’il se passait réellement sur le terrain.
Quand j’ai commencé à avoir une certaine expérience dans le haut niveau, j’ai créé cette entreprise pour pouvoir aider les jeunes qui sortent de leurs études, ou sont en première année de pratique, en leur apportant du soutien, comme une sorte de mentorat, avec la création d’articles et de vidéos.
C’est quelque chose qui me plait beaucoup, parce que je construis une communauté de préparateurs physiques, on discute beaucoup, il y a des gens de tous les niveaux et de plein de sports différents, on peut avoir des discussions très riches.
En arrivant à Montpellier, je vais laisser de côté le coaching en présentiel, et poursuivre uniquement les articles en ligne, sur mon temps libre. Comme je l’ai souligné au Président Deljarry, mon emploi et mon objectif numéro 1, c’est d’être avec le club.
Votre profil est donc marqué par votre expérience dans le rugby, quelles similitudes et différences observez-vous avec le monde du handball ?
Bien sûr, tous les sports ont leurs spécificités. Il va y avoir certainement des différences dans la préparation physique du joueur de handball, par rapport au joueur de rugby. Mais en préparation physique, il y a toujours une partie que l’on appelle générale, qui convient pour tous les sports.
Je trouve que le rugby et le hand se ressemblent beaucoup, de par la nature du jeu, le fait d’avoir une défense adossée, avec une attaque qui cherche à créer des espaces et à les exploiter. Dans le hand, les actions qui font les différences sont les actions explosives, il y a beaucoup de duels 1 contre 1, voire 1 contre 2, que l’on retrouve énormément au rugby. La qualité d’appui du joueur est importante également dans les deux sports. Par exemple, les trois quarts vont beaucoup travailler sur leurs changements de direction, sur les duels. Par rapport au hand, la partie sauts n’est pas très présente dans le rugby, hormis pour certains joueurs. Parmi les similitudes, il y a également cet aspect combat très marqué dans les deux sports, avec des collisions, des chocs.
Avant de vous engager, quel regard aviez-vous sur le Montpellier Handball ?
Je suis un passionné de tous les sports, je les suis tous, le hand en particulier, parce que c’est un sport qui me plait beaucoup. Pour moi, le Montpellier Handball est le club mythique français, le club de ma région, celui qui fait rêver.
Baptiste Nicot, que je connais du milieu de la préparation physique, m’avait informé qu’il intégrait le MHB et que le club était en recherche d’un préparateur. Erick n’était pas insensible au fait de prendre quelqu’un qui venait d’une autre discipline, pour amener un autre regard.
J’ai de suite été intéressé parce que c’est quelque chose qui ne se refuse pas, c’est un très très grand club, installé depuis de nombreuses années, le plus titré en France.
Quand j’étais étudiant en STAPS, je venais régulièrement voir les matchs en semaine à « Bougnol » (ndlr : ancien nom du FDI Stadium). Les Blue Fox, tout ça… C’est une atmosphère que je connais ! Je suis également très ami avec Olivier Maurelli (ndlr : préparateur physique des Bleus et ancien du MHB), qui était mon prof en STAPS. Je l’ai appelé pour avoir son avis, bien sûr.
Vous vous êtes engagé sur 4 saisons, comme l’ensemble du staff. Quels sont vos objectifs personnels et collectifs ?
Je suis un grand compétiteur dans la vie de tous les jours, et j’ai envie de gagner des titres. J’aime cette ambition qu’a le club de gagner des titres, et c’est donc un objectif que nous nous fixons collectivement.
D’un point de vue plus personnel, il y aura bien sûr une période d’adaptation, j’espère qu’elle sera la plus courte possible de mon côté et du côté des joueurs. Mon objectif est donc de m’adapter le plus rapidement possible à la culture du club et à la culture hand, tout en apportant peut-être un peu de nouveautés dans l’approche de la préparation.